Le Conservatoire National du Pelargonium a été fondé en 1982 par Daniel Lejeune, alors Directeur du Service Espaces Verts de la Ville de Bourges.
Au fil des années, environ 800 espèces et cultivars de Pelargonium ont été collectés auprès des jardins botaniques, des collectionneurs privés, des amateurs passionnés et des collectivités. Tout ce travail a permis au Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS) de labelliser cette collection unique comme Collection Nationale
du Pelargonium.
Geranium ou Pelargonium ?
Chacun est familiarisé avec le terme de Geranium.
Alors la différence entre Geranium et Pelargonium ne serait-elle qu’une querelle de botanistes ? ...
En fait, les Pelargonium sont les Geranium de l’hémisphère sud.
Arbustes ou plantes vivaces, ils ne sont rustiques que dans les régions chaudes de l’Europe (zone méditerranéenne, littoral atlantique, ...).
En dehors de ces zones privilégiées, ils demandent un abri hivernal.
Les Geranium sont des plantes annuelles ou vivaces de l’hémisphère nord : la France en comporte une vingtaine d’espèces dont une dizaine est présente dans le Berry.
Des visites du Conservatoire du Pelargonium sont réalisées par les agents du Domaine Horticole travaillant dans cette collection.
Calendrier en rubrique visites de sortirabourges.com
Les visites de groupes se font exclusivement sur rendez-vous, soit en téléphonant aux serres municipales (02 48 67 58 22) soit en adressant une demande par courrier au service des Espaces verts de la Mairie de Bourges.
Avez-vous vu dans les massifs fleuris de la ville ces petits panneaux ?

Le fil rouge du choix des végétaux des massifs estivaux est le Pélargonium.
Sélectionnés pour leur magnifiques feuillages, leurs floraisons mais aussi pour leurs fragrances ; voici ceux qui ont été produits aux serres municipales depuis des pieds-mères issus du Conservatoire pour orner ces massifs :
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Pelargonium graveolens ‘Lady Plymouth’ (senteur rose)
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Pelargonium x Clorinda ‘Variegata’ (senteur cèdre et rose)
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Pelargonium graveolens ‘Bontrosaï’(senteur rose)
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Pelargonium citronellum ‘Mabel Grey’ (senteur citron)
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Pelargonium x fragans ‘Variegata’ (senteur eucalyptus)
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Pelargonium ‘Attar of Roses’ (senteur rose)
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Pelargonium ‘Robert’s Lemon Rose’ (senteur rose épicée)
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Pelargonium ‘Concolor lace’ (senteur noix de coco et noisette)
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Pelargonium tomentosum (senteur menthe poivrée)
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Pelargonium x unique ‘Scarlet Unique’ (senteur carotte)
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Pelargonium ‘Lavender Pad’ (senteur lavande)

Mais pourquoi les Pélargoniums sont-ils odorants ?
Les pélargoniums sont adaptés à des conditions de vie parfois difficiles de par leurs origines, principalement, l’Afrique du Sud. Et pour s’adapter à des climats chauds et secs ils ont évolué en développant, entre autres :
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un appareil racinaire très développé (tubéreux et tiges courtes),
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ou un appareil aérien constitué de tiges épaisses se lignifiant rapidement pour lutter contre l'évaporation en période sèche,
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ou des tiges charnues,
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ou un port buissonnant pour les odorants, qui en « évapotranspirant » des essences plus volatiles que l’eau vont « rafraîchir » leur ambiance de quelques degrés et minimiserait la nécessité de transpirer pour réguler la température
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La production des substances odorantes ne sont pas essentielles à la survie de la plante mais jouent aussi un rôle incontestable dans la lutte contre les concurrents écologiques ou les prédateurs mais également pour la résistance au stress et l’attraction des pollinisateurs.
Ainsi pour le genre Pelargonium, ces substances sont localisées dans des organes spécialisés répartis sur le feuillage. Ils se composent d’un pied surmonté d’une cellule sphérique dans laquelle s’accumule une essence aromatique qui est responsable de l’odeur de la plante. Pour l’homme c’est une source immense de molécules chimiques utilisées dans l’industrie pharmaceutique, l’agroalimentaire et les fragrances.
Comment sentir un Pélargonium odorant ?
Il suffit de libérer depuis les milliers de « flacons microscopiques » l’essence caractéristique à chacun des Pélargoniums en faisant un léger froissement d’une feuille entre les doigts. Et ainsi recueillir quelques traces d’essence.
Les doigts sont alors portés au nez pour en apprécier le parfum.